Le trading algorithmique est-il légal ?

Notions de droit privéLe trading algorithmique est-il légal ?

Grâce aux nouvelles technologies, un boursicoteur peut désormais confier à un robot trader ses prises de position courtes ou longues durées. La stratégie mise en œuvre est notamment basée sur des modèles mathématiques complexes. Le logiciel de trading peut aussi gérer la nature et le timing des transactions selon l’évolution des cours de Bourse. Il faut toutefois rester prudent avec cette méthode automatisée. 

Qu’est-ce que le trading algorithmique ?

Le trading algorithmique se définit par le remplacement partiel ou total des humains par des robots logiciels dans les transactions boursières. Il est souvent assimilé au trading haute fréquence (THF). Pourtant, utiliser un robot de trading ne signifie pas nécessairement scalper. Pour rappel, le scalping consiste à miser sur la vitesse pour faire des profits sur les places boursières. 

Techniquement, le THF est une forme de scalping. Il implique seulement un volume d’ordres plus important et un temps d’exécution réduit à l’échelle de la microseconde. Cependant, l’algorithme de trading peut aussi servir à déployer d’autres stratégies, sur le moyen ou le long terme. Il permet en effet d’effectuer des opérations précises, suivant des scénarios programmés.

Auprès d’un broker trading, la démarche se traduira concrètement par des ventes ou des achats de position selon une stratégie prédéfinie. Cette offre est actuellement disponible sur différentes plateformes de social trading, de trading Forex, d’exchange de crypto… Dans tous les cas, le trading algorithmique permet de prendre position et d’exécuter des transactions automatiquement sur les marchés financiers. 

Avec un programme informatique performant, un débutant pourra passer des ordres et bénéficier de l’effet de levier comme un trader pro. Les développeurs analysent d’ailleurs les stratégies des traders et courtiers expérimentés pour créer les modèles mathématiques des robots logiciels. 

Qu'est-ce que le trading algorithmique ?
Source : shutterstock.com

Comment fonctionne le trading algorithmique ?

En trading algorithmique, les décisions peuvent être prises en partie ou en totalité par des programmes informatiques. Tout dépend du niveau d’automatisation choisi par l’opérateur considéré. En mode trading automatique, l’algorithme choisit et exécute immédiatement des actions en fonction des conditions de marché. 

Un logiciel automatisé découpe généralement les ordres les plus volumineux en une série de lots moins conséquents. De cette manière, les actifs gagneront en fluidité et pourront être assimilés plus rapidement. Cette technique permet aussi d’optimiser les frais de courtage à travers la réduction de volume. De plus, les ordres d’achats ou de ventes seront transmis directement via des canaux dédiés, à moindres frais. 

D’autre part, le logiciel de trading peut aussi servir d’outil d’aide à la décision à un trader passant les ordres manuellement. Le modèle mathématique permet en effet d’améliorer la pertinence et la vitesse d’analyse de l’opérateur humain. D’ailleurs, les applications actuelles intègrent souvent des stratégies et des fonctionnalités décisionnelles. 

Contrairement aux traders classiques, les algorithmes peuvent réagir en quelques microsecondes aux moindres fluctuations des cours. Les financiers ont ainsi misé sur cette caractéristique des outils numériques pour développer le THF. Cependant, les stratégies flash conviennent surtout aux marchés liquides et aux produits financiers traditionnels (actions, futures, devises, taux, etc.). 

Comment fonctionne le trading algorithmique ?
Source : shutterstock.com

Est-ce légal ?

En soi, le trading algorithmique n’est pas illégal. Cette technique doit toutefois être utilisée en respectant la réglementation en vigueur sur les marchés boursiers. Les régulateurs luttent notamment contre les manipulations de cours et les délits d’initiés. Cette dernière infraction consiste à profiter illicitement d’informations confidentielles pour prendre l’avantage sur la concurrence et générer des plus-values. 

Les manipulations de marché constituent toutefois les délits les plus courants dans le secteur. D’ailleurs, l’Autorité des marchés financiers surveille de près les traders haute-fréquence par rapport à ces pratiques. À titre préventif, l’AMF exige la tenue d’un registre consignant précisément et chronologiquement tous les ordres émis. L’obligation concerne les cotations, les exécutions et surtout les annulations d’ordres. 

Avec le THF, il est en effet possible d’influer sur le marché en gonflant artificiellement le volume des ordres. La multiplication des ordres d’achat provoque la hausse des cours, tandis que les ventes massives entrainent la baisse des prix. Une fois son but atteint, le fraudeur annule tous les ordres avant l’exécution. Il lancera ensuite des opérations à son profit (achats ou ventes). Cette manœuvre est appelée Spoofin. 

De manière générale, le trading algorithmique est régi par MiFID II (directive de l’UE relative aux marchés d’instruments financiers). Cette directive a été développée par l’Autorité européenne des marchés financiers. (AEMF). Selon la réglementation, tous les opérateurs doivent signaler l’usage d’algorithmes de négociations boursières. Ils sont aussi tenus de détailler et de conserver l’historique de leurs transactions.

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