Avec le confinement, la vente de jouets sexuels a grandement augmenté. Avec cette augmentation a ressurgi la question autour de ces objets. Les jouets sexuels sont-ils considérés comme des objets pornographiques ?
Un flou juridique jamais éclairci
En 2007, une loi avait été créée pour interdire la vente à moins de 200 mètres d’un établissement scolaire. Pour les contrevenants, la sentence pouvait être de 30 000 euros d’amende et de 2 ans d’emprisonnement. Cette loi venait durcir la première loi sur les sextoys, parut en 1987, qui stipulait l’interdiction de vendre des jouets sexuels à des mineurs.
À la suite de toutes ces discussions, Richard Malka, avocat reconnu pour plaider en faveur de Charlie Hebdo, avait déclaré que seuls les textes et les images pouvait être qualifiés de pornographique, pas les objets.
Par ailleurs, la loi de 1987 interdisait la création de sex-shop à moins de 200 mètres d’un établissement scolaire maternelle, primaire ou secondaire. La loi de 2007 est venue durcir la loi initiale en venant y rajouter la mention établissement d’enseignement. Le rajout de cette mention a drastiquement réduit les possibilités pour les entrepreneurs d’ouvrir leur business.
Les sextoys : un marché en pleine expansion
Comme mentionné plus haut, durant le confinement les ventes de sextoys ont explosé et ont atteint des records. Pour beaucoup de vendeurs, l’augmentation a été de 100 %. Selon ces vendeurs, les produits haut de gamme sont les produits qui ont été particulièrement demandés.
Contrairement aux idées reçues, la tendance est aussi pour à l’achat de sextoy en couple. En effet, les marques de sextoy ont pu remarquer que de nombreux couples venaient acheter leurs produits afin d’explorer le plaisir sexuel à deux.
Par ailleurs, le budget annuel mondial pour la vente de sextoy est estimé à plus de 22 milliards d’euros. C’est un domaine qui pourrait connaître de nombreux changements avec la prolifération rapide de la vente de sextoys en France et dans le monde. De nombreux experts et sexologue préconisent de réviser cette loi pour relancer le débat sur l’utilisation des sextoys et la culpabilité de la masturbation masculine et féminine.
Grâce aux mouvances féministes de ces dernières années, le plaisir personnel, l’utilisation de sextoy et la déculpabilisation de la masturbation ont été largement exposés dans le but de casser les tabous autour de ces pratiques.