Quel est le rôle d’un généalogiste successoral ?

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Lorsqu’un proche disparaît, la douleur du deuil est souvent accompagnée de la complexité des démarches liées à la succession. Dans ce contexte délicat, le généalogiste successoral intervient comme un maillon essentiel pour éclaircir et faciliter le règlement de la succession.

  • Contexte : Une succession peut s’avérer complexe lorsque les héritiers sont difficiles à identifier ou à localiser.
  • Solution : Le généalogiste successoral, expert dans la recherche d’héritiers.
  • Objectif : Assurer une dévolution successorale conforme à la réalité familiale du défunt.

Découvrons ensemble le rôle précis de ce professionnel, ses missions et les modalités de sa rémunération.

Qu’est-ce qu’un Généalogiste successoral/familial ?

Le généalogiste successoral, souvent appelé généalogiste familial, est un professionnel spécialisé dans la recherche d’héritiers vivants. Son expertise est sollicitée lorsqu’une succession présente des complexités, notamment lorsque les héritiers sont difficiles à identifier ou à localiser. Dans un contexte où les familles peuvent être éclatées, où le défunt a vécu isolé ou a eu des membres de sa famille qui sont partis à l’étranger, le rôle du généalogiste devient essentiel pour assurer une transmission juste et équitable du patrimoine du défunt.

Origine de la profession : La généalogie successorale est une discipline ancienne, née de la nécessité de retrouver les héritiers légitimes d’une succession. Avec le temps, la profession s’est structurée et organisée, répondant à des normes éthiques et déontologiques strictes.

Expertise et méthodologie : Le généalogiste successoral combine des compétences en droit, en histoire et en généalogie. Il utilise une méthodologie rigoureuse pour retracer l’arbre généalogique du défunt, en s’appuyant sur une multitude de documents officiels tels que les registres d’état civil, les archives notariales, les listes électorales, et bien d’autres sources d’information. Sa démarche va bien au-delà de la simple recherche d’individus : il reconstitue l’histoire familiale, identifie les liens de parenté et établit les droits de chaque héritier.

Collaboration avec d’autres professionnels : Le généalogiste successoral travaille souvent en étroite collaboration avec des notaires, avocats, ou administrateurs judiciaires. Ces derniers font appel à son expertise pour garantir une dévolution successorale conforme à la réalité familiale du défunt, évitant ainsi des litiges ultérieurs.

Différence avec le généalogiste familial : Si le terme « généalogiste familial » est parfois utilisé de manière interchangeable avec « généalogiste successoral », il convient de noter une nuance. Le généalogiste familial se concentre davantage sur la reconstitution de l’histoire et de l’arbre généalogique d’une famille pour des raisons personnelles, culturelles ou historiques, sans nécessairement avoir un enjeu successoral.

Quelles sont les missions d’un Généalogiste ?

Le généalogiste successoral joue un rôle crucial dans le paysage juridique et familial. Ses missions, bien que variées, convergent toutes vers un objectif principal : garantir une transmission équitable et conforme du patrimoine d’un défunt à ses héritiers légitimes. Voici un aperçu détaillé de ses principales missions :

1. Identification des héritiers : La première mission d’un généalogiste est d’identifier tous les héritiers potentiels d’une succession. Cela peut être simple dans le cas d’une famille proche, mais cela devient complexe lorsque le défunt n’a pas de descendants directs ou que la famille est éclatée.

2. Localisation des héritiers : Une fois identifiés, le généalogiste doit localiser les héritiers, qu’ils soient dans le même pays ou à l’étranger. Cette étape peut nécessiter des recherches approfondies, notamment lorsque les héritiers ont déménagé, changé de nom ou sont simplement difficiles à trouver.

3. Fourniture de preuves de parenté : Le généalogiste doit fournir des preuves tangibles de la relation entre le défunt et les héritiers identifiés. Cela implique souvent de retracer l’arbre généalogique du défunt, en s’appuyant sur des documents officiels tels que les actes de naissance, de mariage ou de décès.

4. Consultation de divers documents : Pour mener à bien ses recherches, le généalogiste consulte une multitude de documents, tels que les registres d’état civil, les listes électorales, les recensements, les déclarations de succession et les archives administratives.

5. Enquêtes et témoignages : Outre les documents officiels, le généalogiste peut également mener des enquêtes auprès du voisinage du défunt, recueillir des témoignages et utiliser d’autres méthodes d’investigation pour compléter ses recherches.

6. Collaboration avec les notaires et avocats : Le généalogiste travaille en étroite collaboration avec d’autres professionnels du droit, notamment les notaires et avocats. Ces derniers sollicitent son expertise pour s’assurer que la dévolution successorale est conforme à la réalité familiale du défunt.

7. Rédaction de rapports : Une fois ses recherches terminées, le généalogiste rédige un rapport détaillé, présentant ses conclusions, les preuves recueillies et l’arbre généalogique du défunt. Ce rapport est essentiel pour les notaires et avocats qui s’occupent du règlement de la succession.

8. Conseil et accompagnement : Au-delà de ses missions de recherche, le généalogiste peut également conseiller et accompagner les héritiers tout au long de la procédure successorale, les aidant à comprendre leurs droits et obligations.

Source : Shutterstock – Par melitas

Quel est le coût d’un généalogiste ?

La rémunération du généalogiste successoral est encadrée par la loi, notamment par l’article 36 de la loi de 2006. Après avoir retrouvé un héritier, le généalogiste propose un contrat de révélation. Les héritiers paient pour les services du généalogiste uniquement s’ils bénéficient de ses recherches. Si la recherche s’avère infructueuse, aucun frais n’est à prévoir. Dans certains cas, une rémunération sous forme d’honoraire forfaitaire peut être proposée pour des missions spécifiques.

Qui paie le généalogiste successoral ?

C’est généralement l’héritier, bénéficiaire des recherches du généalogiste, qui prend en charge les frais. Avant d’intervenir dans une succession, le généalogiste doit disposer d’un mandat.

Quel diplôme pour devenir généalogiste successoral ?

Devenir généalogiste successoral nécessite une combinaison de formation académique, de compétences pratiques et d’une passion pour la recherche et l’histoire familiale. Si la profession n’est pas strictement encadrée par un diplôme spécifique, certains parcours académiques et formations juridiques sont particulièrement adaptés pour ceux qui souhaitent embrasser cette carrière. Voici un aperçu des études et formations qui peuvent mener à la profession de généalogiste successoral :

1. Études universitaires en Histoire : Un cursus universitaire en histoire, en particulier avec une spécialisation en histoire moderne ou contemporaine, peut fournir une solide base pour comprendre les contextes historiques et sociaux qui influencent la généalogie.

2. Formation en Droit : Étant donné que le généalogiste successoral travaille étroitement avec des notaires et avocats, une formation en droit, en particulier en droit de la famille ou en droit des successions, peut être un atout majeur. Cela permet de comprendre les enjeux juridiques liés aux successions et d’interagir efficacement avec d’autres professionnels du droit.

3. Diplômes spécialisés en Généalogie : Il existe des formations spécifiques en généalogie qui couvrent à la fois la méthodologie de recherche, l’utilisation des archives et les aspects juridiques de la profession. Ces formations sont souvent proposées par des institutions spécialisées ou des universités.

4. Stages et formations continues : La généalogie est un domaine en constante évolution, avec l’apparition de nouvelles technologies et méthodes de recherche. Il est donc essentiel pour un généalogiste successoral de continuer à se former tout au long de sa carrière, que ce soit par le biais de stages, de séminaires ou de formations continues.

5. Compétences linguistiques : Étant donné que les recherches peuvent souvent conduire à l’étranger, la maîtrise de plusieurs langues peut être un atout considérable. Cela permet non seulement d’accéder à des documents étrangers, mais aussi de communiquer avec des héritiers ou des institutions à l’étranger.

6. Adhésion à des associations professionnelles : Il existe plusieurs associations professionnelles de généalogistes qui offrent des formations, des certifications et des opportunités de réseautage. Adhérer à de telles associations peut renforcer la crédibilité d’un généalogiste et lui fournir des ressources précieuses pour sa pratique professionnelle.